Présentation de la commune

Une commune pleine de contrastes

Située dans une profonde dépression de la chaîne de Belledonne, la commune de La Combe de Lancey s'étend sur 1855 hectares jusqu'à son point culminant à 2928 mètres, juste en dessous de la Croix de Belledonne et au-dessus des lacs de La Sitre et du Crozet. Elle est traversée par la route du Balcon de Belledonne et bénéficie de points de vue remarquables (La Poya, La Croix de Révollat).

Bien que très proche de Grenoble (20 km), La Combe de Lancey défend encore son caractère rural avec d'importantes surfaces de prairie, de forêt et de montagne.
La commune se compose de 18 hameaux échelonnés entre 350 et 1100 mètres d'altitude, dont le principal, La Chapelle, accueille la Mairie, les écoles maternelle et primaire, la bibliothèque, les infrastructures pour les associations et un terrain multisports.

Après un exode rural important dans les années soixante-dix (seulement 243 habitants en 1975), la population de la commune est désormais en constante progression : avec aujourd'hui 720 habitants, elle a dépassé son niveau de population de 1850.

La Combe de Lancey est un village dynamique qui attire de nombreuses familles avec son école et jouit d'une vie associative riche. Mais c'est aussi un village tourné vers la Vallée du Grésivaudan toute proche, ses commerces, ses établissements scolaires secondaires et ouvert à la culture (musée Aristide Bergès, Espace Aragon, Centre Musical Accords...).

Patrimoine architectural et artisanal

Au gré des promenades dans les différents hameaux de la Combe de Lancey, on peut découvrir un riche patrimoine :

  • Son château du XIIIème siècle, bien visible depuis la vallée et le chemin communal, aujourd’hui transformé en appartements.
  • Son musée rural abrité dans les anciennes dépendances du château.
  • Sa belle église de style Berruyer, datant de 1888, dont le clocher et  les vitraux sont illuminés la nuit.
  • Ses croix et notamment le Christ en Croix du Mas Lary.
  • Ses nombreux bâtis, anciens témoins de l’activité passée: fours à pain, moulin à huile, scierie….

Le Château de La Combe de Lancey

Posté comme avant-garde de la commune, le château domine la vallée du Grésivaudan.

Cet énorme bâtiment aux soubassements en ogives, dresse fièrement ses deux tourelles crénelées. 

Loin de son aspect actuel, plutôt résidentiel, le château a sans doute connu beaucoup de modifications au travers des siècles. La rénovation toute récente a permis de faire de ce château un habitat collectif de qualité comprenant 12 logements.

La première trace historique du château remonte au XIIIe siècle, quand ce lieu servait de dépendance pour la chasse de la famille Alleman, une des 4 familles seigneuriales du Dauphiné au Moyen-âge.

A partir du XVIIe siècle, plusieurs seigneurs se sont succédés, de la famille Francon à la famille de La Tour du Pin Montauban, jusqu'à l'arrivée en 1808 de la famille du Boÿs qui a apporté des modifications importantes au château, lui donnant son apparence actuelle de style néogothique.

Le château est devenu propriété des papeteries de Lancey en 1927 et a servi de logements collectifs à partir de 1947 pour les ouvriers. La Commune de La Combe de Lancey en a fait l'acquisition en 1975 tout en en gardant sa destination de logements collectifs.

A la fois admiré depuis la vallée, et promontoire avec une vue imprenable sur le Vercors et la Chartreuse, le Château de La Combe de Lancey est un des joyaux de notre patrimoine communal.

La famille du Boÿs

L’acquéreur du château en 1808 est Gaspard-Marie du Boÿs, Conseiller au Parlement de Grenoble, Président de la Cour Royale, Chevalier de la Légion d’Honneur.

Son fils, Albert du Boÿs, sera Conseiller auditeur à la Cour Royale de Grenoble, écrivain, Chevalier de l’Ordre de Saint Grégoire le Grand.

Deux de ses six petits-enfants se feront connaître :

  • Paul du Boÿs, fut ingénieur des Ponts et Chaussées, Chevalier de la Légion d’Honneur, mort en 1924.
  • Netty du Boÿs, née en 1837 et décédée en 1890, était une femme de lettres qui écrivit des biographies de personnages catholiques célèbres, comme  celle de Monseigneur Dupanloup.

La vie intellectuelle du château allait se trouver renforcée dans ses sujets spirituels et politiques par les visites estivales répétées d’un personnage illustre, Monseigneur Dupanloup.

Monseigneur Dupanloup

Ce natif de Saint Félix (Haute-Savoie) allait connaître un destin remarquable pour un enfant naturel. Profitant de protections supposées, Félix Antoine Philibert Dupanloup allait embrasser très vite la carrière ecclésiastique.

Né en 1802, il est nommé prêtre en 1825 et s’occupe de l’éducation religieuse des Ducs d’Orléans. Il fait partie de la commission extra- parlementaire présidée par Thiers à l’origine de la loi Falloux. Il est nommé évêque d’Orléans en 1849 et entre à l’Académie Française en 1854.

Il est élu député du Loiret en 1871 puis sénateur en 1875. Depuis 1846, Monseigneur Dupanloup venait en résidence d’été au château de La Combe de Lancey avant de s’y éteindre le 11 octobre 1878. Il est enterré dans la cathédrale Sainte Croix d’Orléans où il a son mausolée.

Le berceau de la "Houille Blanche"

La Combe de Lancey, grâce à ses lacs d’altitude et ses torrents, fut le berceau d'une grande aventure technologique du XIXème : la naissance de l’hydroélectricité dite "houille blanche".

La formule de "houille blanche" fut popularisée par l’ingénieur Aristide Bergès pour caractériser la puissance hydraulique sous toutes ses formes.

De grands travaux de canalisation furent menés par Aristide Bergès dès 1869, date à laquelle il implante son entrepriseà Lancey.

Cette nouvelle énergie jouera un rôle déterminant dans le développement industriel de la Vallée du Grésivaudan, en particulier de l’industrie papetière.

Voir le site de la Maison Bergès